Dernière modification: 03/08/2023
Deux normes internationales principales soutiennent l’utilisation de l’ »énergie zéro » pour réduire les risques dans les machines :
ISO 14118 : Sécurité des machines – Prévention de la mise en marche inopinée (dernière édition : 2017)
ANSI ASSE Z244.1 : Maîtrise des énergies dangereuses – Verrouillage, étiquetage et méthodes alternatives (dernière édition : 2016)
L’énergie dangereuse comprend les énergies générées par l’électricité, le pneumatique, l’hydraulique, la gravité, les produits chimiques, les gaz de combustion (méthane), etc.
Le principe de l’énergie zéro
Le principe de l’énergie zéro est simple : lorsque vous devez accéder à une zone confinée (dangereuse) d’une machine, isolez et dissipez toute l’énergie et évitez que quelqu’un n’en remette une partie sous tension en plaçant votre verrou personnel (verrouillage). Placez une étiquette pour que l’on puisse vous contacter (déconnexion). Avant de commencer à travailler, assurez-vous que la partie sur laquelle vous travaillez est effectivement hors tension (Testout).
Dans des pays comme les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni, les lois sociales (équivalent du D.Lgs 81/08 en Italie) exigent l’application d’une telle technique. L’application de la méthodologie de la déconnexion dans ces pays est donc largement répandue.
En Italie, comme dans de nombreux pays européens, la méthodologie est indiquée dans des normes techniques (qui ne sont pas obligatoires). Cela fait de la déconnexion l’exception plutôt que la règle.
Méthodes alternatives
La méthodologie LOTO ne peut pas toujours être utilisée. Prenons l’exemple de l’accès à une zone dangereuse où un robot doit être configuré à l’aide d’une tablette d’apprentissage.
Dans ce cas, je dois m’assurer que tous les mouvements sont arrêtés grâce à des boucles de sécurité (verrouillages – logique de sécurité – contacteurs – actionneurs) qui doivent être conformes à la norme EN ISO 13849 ou à d’autres normes de sécurité fonctionnelle.
Ce n’est qu’un exemple. Je peux utiliser d’autres méthodes qui garantissent un niveau de sécurité propice, à condition qu’une véritable analyse des risques soit effectuée au préalable.
Cette approche est appelée « méthodes alternatives » dans la norme Z244.1 :
Le verrouillage ou l’étiquetage doivent être utilisés à moins que l’utilisateur ne puisse démontrer qu’une autre méthode assure une protection efficace des personnes. Lorsque le verrouillage ou l’étiquetage n’est pas utilisé, les méthodes alternatives ne doivent l’être qu’après l’évaluation des dangers et la documentation des risques.
Cette approche est appelée « Autres mesures pour prévenir les démarrages inopinés » dans la norme ISO 14118. Voici ce que dit la norme :
Lorsque l’évaluation des risques montre que l’isolation et la dissipation d’énergie ne sont pas appropriées pour une intervention (par exemple, chargement/déchargement manuel), les mesures suivantes, nécessaires pour prévenir un démarrage inopiné, doivent être prises le cas échéant :
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les mesures prises dans le système de commande pour empêcher la génération de commandes de démarrage à la suite d’actions involontaires d’un dispositif de commande de démarrage ou d’autres éléments (par exemple, capteurs, éléments de commande de puissance), de défaillances ou d’influences extérieures (vibrations, chocs, perturbations de l’alimentation électrique) (voir 6.2) ;
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les mesures prises au niveau A, B ou C de la machine (voir figure 1 [ci-dessous]) ou au niveau des éléments de déconnexion mécanique ou des parties mobiles (immobilisation), pour empêcher les commandes de démarrage non intentionnelles entraînant un démarrage inattendu (voir 6.3).